Cérémonie du 4 mai 2019
Samedi 4 mai 2019, devant le monument des Fusillés de la Braconne, lors du 76ème anniversaire de la fusillade du 5 mai 1943 : Jean Barrière, Paul Bernard, Jean Gallois, René Michel, Marc Nepoux, Marcel Nepoux
Un hommage a été rendu à tous les Résistants charentais et leurs amis.
Dépôt de gerbes – fleurissement des stèles et de toutes les plaques.
La cérémonie qui honore chaque année les Fusillés de la Braconne et tous les résistants charentais est un épisode toujours solennel et demeure marqué par le traumatisme des années noires de la Dernière Guerre mondiale.
L’hommage rendu à tous les fusillés demeure un moment de rassemblement et de recueillement.
C’est en présence des autorités départementales et locales, du conseil communal de jeunes de Brie, des familles et de la présidente de l’association pour le Souvenir des Fusillés de la Braconne (ASFB), Michèle Dessendier, que la cérémonie s’est déroulée.
Michel Chollet, petit-fils de René Gillardie un des fusillés de la Braconne, a choisi d’évoquer dans un discours émouvant la réalité de l’époque actuelle où se perpétuent des actes de haine. Racisme, antisémitisme et rejet des différences. Il a placé tout son espoir dans les jeunes générations qui sont les garants de la paix future et d’un monde meilleur.
Les élus du conseil communal de jeunes ont lu des poèmes extraits du recueil de Michel David «Mémoire de Braconne» sur les «Neuf regards vers l’horizon».
Le verre de l’amitié a été offert par la municipalité de Brie à l’issue de la cérémonie.
10 mai 2015 – Arthur Fouillé (17 ans)
7 mai 2011 – Un pont entre passé et présent
Depuis l’an passé, l’association pour le Souvenir des Fusillés de la Braconne a souhaité que les familles de fusillés viennent livrer aux plus jeunes leur destin hérité des fusillades de la Braconne.
Catherine Corbiat, petite-fille de Raymond Corbiat, fusillé le 15 janvier 1944, a accepté de venir rendre hommage aux fusillés de la Braconne et a raconté la douleur encore éprouvée par leurs enfants.
Intervention de Catherine Corbiat
Sophie Zérubia,jeune lauréate du concours de la Résistance en 2004, est venue témoigner de sa reconnaissance à tous les Résistants charentais.
Intervention de Sophie Zérubia
2 mai 2010 – Un pont entre passé et présent
Deux personnes jettent un pont entre passé et présent : Colette Marciquet, fille de Marcel Baud, fusillé dans cette clairière et Anne Louise Grimaud-Nicoleau,jeune lauréate de 18 ans du concours de la Résistance.
Colette Baud-Marciquet a évoqué avec beaucoup d’émotion, l’histoire de son père et sa vie de petite-fille après son exécution. Elle nous a lu la dernière lettre de Marcel Baud à sa famille. Moment d’intense émotion.
3 mai 2009 – Mme Camille Senon
Présentation de notre invitée
Invitée d’honneur 2009 : Mme Camille SENON rescapée d’Oradour-sur-Glane
Marie-Camille Senon, ses engagements :
* concours annuel de la Résistance
* association nationale des familles des Martyrs d’Oradour -sur-Glane
* association des familles de fusillés et de massacrés de la Résistance Française
* fédération nationale des déportés interné résistants et patriotes (bureau de la délégation territoriale 87)
* association des amis de la fondation pour la mémoire de la déportation
Marie-Camille Senon rentrait ce soir-là chez ses parents, comme tous les samedis, au hameau du Repaire, tout près d’Oradour. Après une semaine de travail, la jeune fille prenait le tram, qui assurait trois fois par jour la liaison Limoges – Saint-Junien avec halte à Oradour. Lorsque Marie-Camille est arrivée à la gare de Limoges, au milieu de l’après-midi, il y avait bien des signes que quelque chose n’allait pas à Oradour-sur-Glane. Au point que, jusqu’au dernier moment, nul ne savait si le voyage allait être assuré. En début d’après-midi, un tram de manoeuvre avait essuyé des rafales de mitrailleuses avant d’arriver au village, et le conducteur avait eu juste le temps de repartir au plus vite à Limoges avec, à son bord, un ouvrier tué. Impossible d’en apprendre davantage : les lignes téléphoniques étaient coupées.
Marie-Camille Senon a perdu ce jour-là son père, son grand-père, son oncle et tous ses cousins. Sa mère, en visite ce jour-là chez sa soeur, à quinze kilomètres de là, n’a pu traverser Oradour, déjà en flammes lorsqu’elle voulut entrer le soir au Repaire.
Discours de l’invitée :
Camille Senon, membre du bureau de l’Association nationale des familles des martyrs d’Oradour et membre du conseil d’administration de la FNDIRP, a perdu 29 personnes de sa famille dans le massacre du 10 juin 1944. Nous lui avons demandé son sentiment sur le décès de Heinz Barth.
« Heinz Barth, comme Papon, est mort dans son lit. Et une fois de plus un criminel nazi, un des assassins d’Oradour, a échappé à la justice. Pour nous, familles de victimes, c’est une réalité bien amère. Savez-vous qu’après la réunification de l’Allemagne, Barth avait même touché pendant quelques années une pension d’invalide de guerre ? Sa mort a été très, trop médiatisée et on a eu tendance à le présenter comme le seul responsable du massacre. Alors que le principal responsable en était le général Lammerding, qui commandait la division Das Reich. Nous avons demandé en vain son extradition et il est mort impuni. On a également omis de parler des autres officiers présents, comme le capitaine Kahn, qui s’est évaporé dans la nature après la guerre, et Dickmann qui, lui, a été tué sur le front de Normandie. Je pense qu’on aurait dû aussi profiter de l’occasion pour rappeler ce que fut le nazisme et inciter à la vigilance, redire également que les situations de crise économique et sociale, le chômage, sont des terreaux favorisant l’extrémisme… »
4 mai 2008 – M. Robert Créange
C’est la tradition, à chaque cérémonie l’association convie un invité ayant la légitimité pour prendre la parole devant le monument. Cette année M. Robert Créange a bien voulu accepter de rendre hommage à tous les résistants charentais fusillés en Braconne et en d’autres lieux comme le rappellent les stèles élevées autour du monument.
Robert Créange est issu d’une famille israélite d’origine lorraine. Ses parents et son grand-père paternel ont été arrêtés en tentant de franchir la ligne de démarcation en juilet 1942, très vraisemblablement vendus par le « passeur » qu’ils avaient payé. Ils ont été internés à Poitiers puis à Drancy. Son grand-père faisait partie du dernier convoi de vieillards relâchés de Drancy. Ses parents ont été déportés en direction d’Auschwitz-Birkenau. Ils meurent en déportation.
Robert Créange poursuit inlassablement son devoir de mémoire, il est aujourd’hui :
- secrétaire général de la fédération nationale des déportés et internés et résistants et patriotes
- vice-président de l’UFAC
- secrétaire général de l’association pour le souvenir des fusillés du Mont-Valérien et de l’Ile de France
- secrétaire général du comité des 35 martyrs de la cascade du bois de Boulogne
L’association pour le souvenir des fusillés de la Braconne qui s’inscrit dans un parcours national de la Résistance Civile contribue à se devoir de mémoire.
13 mai 2007 – M. Jacques Carcédo
Jacques CARCEDO, fils de François CARCEDO, Résistant fusillé au Mont-Valérien.
Lors de cette cérémonie, un hommage est rendu aux Résistants fusillés dans cette Clairière mais aussi à tous les charentais fusillés dont les noms figurent sur les 9 stèles entourant le monument.