La fusillade du 15 janvier 1944 racontée aux élèves de l’école Robert Doisneau à Ruelle-sur-Touvre (16)
La présidente de l’ASFB Michèle Dessendier, accompagnée de Nathalie Nieto et Jean-Michel Urbajtel, sont allés à la rencontre des élèves de l’école élémentaire Robert Doisneau à Ruelle sur Touvre. « Je suis la nièce de Jean, un petit garçon de presque 5 ans, qui pendant la guerre et l’occupation, passait les tracts de la Résistance cachés sous ses fesses, assis dans la poussette que sa grande sœur Marinette 14 ans, qui sera plus tard ma maman, promenait au nez et à la barbe des Allemands (les noms ont été modifiés) ». C’est par ces mots que Michèle Dessendier a raconté, sous forme de conte, l’histoire de Paul Bernard, son grand-père fusillé dans la clairière de la Braconne. Cette action de l’ASFB est axée sur la transmission de la mémoire et l’encouragement des jeunes à assister aux cérémonies. Amaé, 10 ans, une des élèves de CM2, a participé l’année dernière au stage sur le protocole à respecter lors d’une cérémonie, dirigé par le Lieutenant-Colonel Marcel Dommartin, où elle a assumé le rôle de préfète. Tout a été expliqué aux jeunes élèves : l’épopée des Résistants des secteurs de Ruelle et Saint Michel, les sabotages des trains, l’explosion des voies ferrées, l’accueil des personnes en danger, la transmission au maquis des informations de combat… 2023 puis 2024 sont des années « anniversaires », cela fait quatre-vingt ans que le 5 mai 1943 six Résistants ont été fusillés dont le papa du garçonnet à la poussette et dix autres le 15 janvier 1944. Les 80 élèves des classes de CE1, CE2, CM1 et CM2 étaient très attentifs devant l’histoire racontée par la présidente. Ils ont posé de nombreuses questions. La rencontre s’est terminée par la lecture de la lettre pathétique d’un Résistant à son fils avant d’être fusillé. Les élèves ont été invités, le lundi 15 janvier au monument des fusillés de la Braconne à participer, avec leurs camarades de l’école de la Prévôterie de Brie, à la commémoration des 80 ans du souvenir de cette triste matinée.